L’axe intestin-cerveau

cerveau coupe transversale
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Notre intestin et notre cerveau communiquent, et pas qu’un peu

Cette communication emprunte essentiellement deux canaux, la circulation sanguine et le nerf vague. Vous avez certainement déjà ressenti des douleurs abdominales lors d’un grand stress. En effet, un problème d’ordre psychique est bel et bien perçu par l’intestin et, à l’inverse, un problème de santé intestinale est également perçu par le cerveau. Difficile par exemple d’être dans un bon équilibre psychique quand on a une inflammation intestinale.

Les études les plus récentes indiquent que nous aurions environ 86 milliards de neurones dans notre cerveau au sommet de notre forme neuronale. Et, d’après le CNRS, le Centre national français de la recherche scientifique, nous aurions aussi environ 500 millions de neurones dans notre intestin, ce qui n’est pas négligeable. Voici un schéma qui illustre les interactions entre ces deux centres neuronaux :

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Du cerveau vers l’intestin, il y a envoi d’informations pour contrôler la digestion en gérant ses sécrétions, ses mouvements, ses fonctions d’absorption et son flux sanguin. Le stress et l’anxiété peuvent favoriser des douleurs et des crampes abdominales, comme beaucoup d’entre nous l’avons déjà expérimenté, ainsi que des maladies intestinales.

Dans ce contexte, il est important de lutter contre le stress chronique. Le stress ponctuel n’est pas très grave, mais le stress chronique mène à l’épuisement des neurotransmetteurs et du cortisol. Puisqu’on ne peut pas toujours évacuer toutes les sources de stress de sa vie, il faut apprendre à le gérer au mieux. La méditation, la pratique du yoga ou de la cohérence cardiaque, l’exercice physique modéré et régulier et les techniques de thérapie comportementale et cognitive en psychothérapie sont de bonnes voies à explorer. Un conseil général est de privilégier le plus possible ses relations familiales et amicales et de ne pas s’identifier, ni se dévouer entièrement à son occupation professionnelle. Attention aussi à la consommation d’alcool, car elle surconsomme les vitamines du groupe B et augmente l’excrétion urinaire du magnésium, le minéral anti-stress par excellence. Un bon sommeil est également important, car il stimule la production de l’hormone de croissance, qui réduit le stress.

De l'intestin vers le cerveau, il faut savoir que les bactéries intestinales produisent des neurotransmetteurs (par exemple, 90 % de notre sérotonine est fabriquée par nos bactéries intestinales). Elles produisent également des hormones neuropeptides, des cytokines inflammatoires et des métabolites bactériennes. Il y a donc, de l'intestin vers le cerveau, des messages de nature nerveuse, endocrinienne (hormonale), immunitaire et microbienne.

Étant donné qu’un état inflammatoire de l’intestin est perçu par le cerveau et peut favoriser des problèmes de santé mentale (ainsi que des maladies neurodégénératives), il est important de lutter contre une telle inflammation en consommant suffisamment de pré et probiotiques et d’acides gras oméga-3 et en se supplémentant en vitamine D. Des probiotiques spécifiques peuvent aussi aider à lutter contre les problèmes psychiques. À titre d’exemple, la souche Bifidobacterium longum NCC3001 a été prouvée efficace contre la dépression. Il y en a d’autres et il y a aussi des souches prouvées efficaces contre le stress et l’anxiété.

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Photo cerveau de Robina Weermeijer

axe intestin cerveau
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