Ces aliments que nous ne consommons pas assez

oléagineux
oléagineux
Parfois, quand on essaie de corriger son alimentation, on a l’impression qu’on n’a plus droit qu’aux légumes et à l’eau ;) Heureusement, c’est loin d’être le cas

L’important est d’avoir une alimentation diversifiée. On peut à priori manger de tout (sauf, bien sûr, des aliments ultra-transformés, qui sont ultra-dénaturés), du moment que ce soit dans des quantités adéquates et dans le cadre d’une large palette d’aliments.

Justement, il existe des tas de possibilités pour élargir la palette de ce que nous avons l’habitude de manger. Je parie que nos allons mettre ici le doigt sur au moins une catégorie d’aliments que vous ne consommez habituellement pas : les céréales complètes, les tubercules autres que la pomme de terre, les oléagineux, les graines, les graines germées, les légumineuses, la levure alimentaire, le bouillon de poule, le pain au levain, les légumes lactofermentés et les épices.

Ouvrons donc un peu plus le champ des possibles. Penons par exemple les oléagineux : amandes, noisettes, noix de pécan, noix du Brésil, noix de cajou, etc. On peut les consommer nature, mais aussi sous forme de purées ou de pestos. La purée peut se tartiner sur du pain ou additionner un yaourt ou un petit-déjeuner à base de flocons d’avoine et de lait végétal. On peut lui ajouter un peu de miel s’il est nécessaire de la sucrer. Le pesto se prépare en mixant un oléagineux avec un végétal comme des fanes de radis, un assaisonnement comme du jus de citron et enfin de l’huile d’olive. Il se tartine également sur du pain ou s’ajoute à un plat ou à une salade.

Tous les aliments listés ci-dessus sont intéressants d’un point de vue nutritionnel : les céréales complètes apportent les fibres qui manquent à leur version raffinée ; le panais, une tubercule, est riche en antioxydants, minéraux et vitamines ; la patate douce, une autre tubercule, a un faible index glycémique (IG) comparé à la pomme de terre ; les oléagineux sont une excellente source d’acides gras, de minéraux, de vitamines, de protéines végétales et de fibres ; idem pour les graines, sans compter que les graines germées sont des concentrés de micronutriments. Le pain au levain et les légumes lactofermentés contiennent des bactéries qui sont d’excellents probiotiques pour notre intestin. Le bouillon de poule, le vrai, celui que l’on prépare soi-même, est riche en glucosamine et en chondroïtine provenant des cartilages, au bénéfice de nos articulations. Il est également riche en glycine, l’un des trois acides aminés, qui fait souvent défaut dans notre alimentation courante, qui compose le glutathion, antioxydant majeur. Enfin, la levure alimentaire est riche en protéines, en vitamines du groupe B, en minéraux, en choline (utile pour la méthylation) et en glutathion et elle a des propriétés antivirales et antibactériennes. Ah, oui, j’oubliais les légumineuses : elles ont un faible IG et sont riches en vitamines, minéraux, fibres et protéines.

Attention cependant à préparer correctement ces aliments. Ainsi, les légumineuses, les céréales complètes, les oléagineux et les graines doivent être trempés. Le temps minimum de trempage varie de l’un à l’autre, mais, pour ne pas m’embêter, je les fais tous tremper durant une nuit dans un grand volume d’eau au réfrigérateur. Il faut jeter l’eau de trempage, car elle contient les substances indésirables dont on cherche à se débarrasser : pour simplifier, les phytates en ce qui concerne les légumineuses et les oléagineux. Cela augmente également la digestibilité de ces aliments, nous permettant d’en absorber plus de nutriments. Pour les oléagineux et les graines, on peut en alternative au trempage les faire légèrement griller.

Pour aller plus loin, lisez aussi ces articles :

photo oléagineux de Maddi Bazzocco