Le jeûne : pourquoi et comment ?
Le jeûne est un moyen très efficace de rétablir un bon niveau de sensibilité à l’insuline
Dans certains cas, il permet même de régénérer les cellules du pancréas et de guérir complètement du diabète. Il stimule aussi l’autophagie, c’est-à-dire la digestion par les cellules des parties non-fonctionnelles de leur contenu, ce qui contribue à leur maintien en bonne santé.
On s’intéresse beaucoup à ce que l’on mange et dans quelles quantités, mais moins à quand nous mangeons. Or, des périodes sans manger sont favorables au fonctionnement de l’organisme. Par exemple, notre organisme s’alcalinise durant la nuit quand nous ne mangeons pas. C’est pour cela qu’attendre au moins 12 heures entre le dernier aliment du soir et le premier aliment du matin est important. Quand on ne mange pas, il n’y a également pas de production d’insuline et cela aide à lutter contre la résistance à l’insuline et tous les ennuis qui y sont liés. Cela contribue aussi à lutter contre l’obésité, en donnant à notre corps le message d’utiliser les acides gras en réserve pour la production d’énergie.
Le jeûne peut être pratiqué de manière intermittente ou de manière prolongée :
Le jeune intermittent consiste le plus souvent à alterner une fenêtre de huit heures, durant laquelle on consomme deux repas, avec une fenêtre de 16 heures, durant laquelle on ne mange pas. D’autres formules existent et présentent des bénéfices grosso modo similaires : jeûner un jour sur deux, jeûner deux jours, consécutifs ou non, sur une période d’une semaine, etc.
Pour le jeune prolongé, il existe différentes formules et il est judicieux de se faire aider par un(e) nutrithérapeute :
La formule doit être choisie sur base du métabolisme, du mode de vie, des obligations et des éventuelles maladies de la personne concernée.
Elle doit suivre un protocole de descente et de remontée pour éviter la mise à mal du microbiote intestinal. Dans la phase de descente, on commence par arrêter les glucides et on élimine progressivement les autres aliments jusqu’à ne plus garder que les légumes cuits, qui sont des prébiotiques. Dans la phase de remontée, on fait le processus inverse : on commence par réintroduire les légumes cuits et on termine par les glucides.
Attention, ce jeûne peut entraîner des crises d’élimination, car les toxines, stockées en majorité dans les adipocytes, sont relarguées de manière condensée sur une courte période, quand l’organisme libère les graisses corporelles pour la production d’énergie. On réduit ce risque en préparant son corps au jeûne plusieurs semaines à l’avance par une alimentation hypotoxique et aussi naturelle que possible.
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Sur le diabète : https://isabellemaesnutrition.com/diabete
Sur le rôle du foie et la manière de le soutenir : https://isabellemaesnutrition.com/foie
Photo thé de Mehrshad Rajabi