Cancer et alimentation : facteurs de risque

cellules cancéreuses
cellules cancéreuses
Il existe des facteurs génétiques dans l’apparition de certains cancers,

contre lesquels on ne peut encore rien à l’heure actuelle, hormis avoir une bonne alimentation pour réduire le risque que ces oncogènes ne s’expriment. Le stress (qui élève le cortisol, inflammatoire), la sédentarité et le manque de sommeil (qui sont défavorables notamment à l’immunité), les états inflammatoires quelle qu’en soit la cause et l’exposition à des substances toxiques (dont celles provenant du tabac) jouent également un rôle.

La mauvaise alimentation intervient directement ou en accentuant l’effet de ces facteurs. À contrario, la bonne alimentation peut aider à les contrer. Citons Colin Campbell : « Les faits sont assez probants à l’heure actuelle pour que les médecins tiennent enfin compte du potentiel que représente un changement d’habitudes alimentaires dans la prévention et le traitement du cancer ».

Examinons donc les principaux liens entre cancer et alimentation :

  1. L’obésité entraîne de l’inflammation, ce qui entraîne la production de plus d’espèces réactives de l’oxygène pour la combattre. Avoir plus d’espèces réactives de l’oxygène entraîne plus de dégâts à l’ADN avec, dans certains cas, une surexpression des gènes cancérigènes ou une sous-expression des gènes suppresseurs de tumeurs (ce mécanisme intervient aussi dans les autres facteurs, alimentaires ou non, qui génèrent un stress oxydant). De plus, le tissu graisseux stocke plus facilement les hormones, dont les œstrogènes, ce qui augmente le risque de cancers hormono-dépendants.

  2. La consommation excessive de sucres rapides entraîne, tout comme l’obésité, plus d’inflammation, avec les conséquences décrites au point précédent. On sait aussi que les cellules cancéreuses utilisent principalement les sucres rapides pour leur croissance.

  3. Le diabète : une corrélation entre diabète et cancer a été établie, mais il n’est pas clair si le diabète provoque le cancer ou si les deux maladies ont, dans ce cas, comme origine commune une consommation excessive de sucres rapides. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a chez les diabétiques une incidence accrue de certains cancers, notamment pancréatique, hépatique, colorectal, mammaire, des voies urinaires, ainsi que de l’endomètre.

  4. La consommation importante de lait amène des œstrogènes, ce qui augmente le risque de cancers hormono-dépendants.

  5. La consommation importante de viande rouge augmente le risque de cancer, en raison de la présence de nitrites, de cuissons agressives, ou de phénomènes de putréfaction, tous cancérigènes.

  6. La consommation importante d’alcool entraîne, d’une part, un taux d’œstrogènes plus élevé, avec un risque accru de cancers hormono-dépendants et, d’autre part, une hypométhylation de l’ADN, pouvant notamment mener à une surexpression des gènes qui favorisent le développement de tumeurs, en particulier de la bouche, du pharynx, de l’œsophage, de l’estomac, du foie et colorectal.

  7. La consommation importante de sel, notamment via les plats industriels, peut favoriser le cancer de l’estomac, via l’altération de sa muqueuse.

  8. La consommation de fruits, légumes, légumineuses, ou céréales contenant des moisissures augmente aussi le risque de cancer, car elles contiennent de l’aflatoxine, qui est cancérigène (cancer du foie). Bien sûr, on peut dans de nombreux cas voir la présence de moisissures et les éviter, mais attention aux jus artisanaux n’ayant pas subi de stérilisation à haute température, au thé en sachet, au vin, au beurre de cacahuètes, etc. À noter que l’effet de l’aflatoxine peut être contré par la curcumine.

  9. Des additifs contenus dans certains aliments industriels sont cancérigènes.

  10. Les perturbateurs endocriniens peuvent entraîner des cancers hormono-dépendants. Ils comprennent notamment les pesticides présents dans les aliments non-bio, l’eau du robinet, les phtalates de certains emballages et ustensiles, les alkyphénols de certains emballages et le bisphénol A de certains emballages, des canettes et des pots de yaourt. Voir le chapitre relatif aux toxiques.

  11. Les nanoparticules, notamment d’argent et de titane sont cancérigènes. On trouve des nanoparticules de titane par exemple dans les bouteilles en plastique et des nanoparticules d’argent par exemple dans les cotons placés sous les viandes et les poissons en barquette.

  12. L’utilisation de poêles antiadhésives peut être cancérigène, même celles qui ne sont pas abîmées.

  13. Les modes de cuisson agressifs peuvent produire des composés cancérigènes comme expliqué dans le chapitre relatif aux toxiques. Si on ne peut les éviter, je conseille d’accompagner les produits cuits intensément d’une grande quantité d’antioxydants, comme des légumes crus, des épices, de l’ail, etc.

  14. À l’inverse, il a été observé que l’incidence du cancer diminue avec une consommation plus importante de légumes, de fruits, de légumineuses et d’oléagineux (antioxydants, fibres), de certains aliments comme le thé vert, l’ail et le curcuma (antioxydants, anti-inflammatoires), d’oméga-3 (anti-inflammatoires), etc. La consommation de tout ce qui favorise la détoxification hépatique est également corrélée avec une incidence plus faible de cancer.

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Photo celllules cancéreuses du National Cancer Institute